Spectacle Dyptique MEMOIRE ET RESISTANCE
La Petite Pierre et Le Cri Dévôt
présentent
DYPTIQUE MEMOIRE ET RESISTANCE
par Le Cri Dévôt
à AUCH – Centre Cuzin
Mercredi 18 octobre à 14h* et 19h30
Jeudi 19 octobre à 19h30
Scolaires (avec quelques places tout public) Jeudi à 10h30 et 14h / Vendredi à 10h
Visites gratuites de 30 minutes du Musée de la Déportation et de la Résistance (place des Carmélites à Auch) proposées par le Pays d’Art et d’Histoire de Grand Auch Coeur de Gascogne Mercredi 18 et jeudi 19 à 17h30 et 18h15
sur inscription petitepierre.festik.net
Mémoire et Résistance réunit, dans une mise en scène épurée, deux parcours intimes d’individus face à la grande Histoire, où s’entremêlent les notions de devoir de mémoire, de transmission et de libre arbitre. Un spectacle poignant, au plus près du public, qui ne tombe pas dans le pathos.
14 628 narre l’histoire d’une adolescente et d’une suite de chiffres tatoués sur le bras de sa grand-mère. La jeune fille les a vus toute sa vie sans leur donner plus de sens. Puis un jour, en classe, elle comprend. D’abord en colère face à ce secret de famille trop longtemps caché, elle parvient enfin à convaincre sa grand-mère de lui parler… Les vies de l’adolescente et de la vieille femme se croisent et s’entremêlent pour se mettre au diapason.
Dans En ce temps-là, l’amour…, un homme raconte sa rencontre avec un père et son jeune garçon dans le wagon qui les emmenait vers Auschwitz. Et surtout l’extraordinaire volonté chez cet homme de profiter de chaque instant pour transmettre à son fils l’essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme…
146 298 et En ce temps-là, l’amour… sont des récits introspectifs où s’entremêlent les notions de devoir de mémoire et de transmission. Un père enseigne des valeurs humaines au fils dans le wagon qui les mène à Auschwitz tandis qu’une jeune adolescente recompose le passé de sa grand-mère à travers les chiffres de son tatouage. L’idée du temps qui passe, du silence rompu et du témoignage enfoui sont des thématiques récurrentes entre les deux oeuvres. Elles s’interrogent et se répondent à chaque fois autour de la question de la construction de soi avec les événements passés.
Je me souviens de l’émotion d’un échange passé avec une ancienne déportée du camp de Ravensbück. Je n’étais alors que lycéen. Je garde précisément en mémoire l’émotion de cet après-midi passé à l’écouter. Aujourd’hui, la richesse et la nécessité pour moi de poursuivre ce travail de transmission prend forme à travers le théâtre. C’est précisément sous l’angle du récit témoigné que nous avons choisi d’associer ces deux textes et d’emmener ce diptyque à la rencontre des spectateurs.
Ces deux écritures font entendre une partie de notre siècle dernier. Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est le traitement du point de vue. Ici, il s’agit de deux parcours quasi identiques: un homme et une jeune femme racontent la grande Histoire du XXième siècle sous la forme de récits intimes. Ils se décident à parler: de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont compris et de ce que cela modifie en eux. Ils convoquent le passé, s’en imprègnent et formulent leur propre réflexion sur leur rapport au monde. En dévoilant ces paroles oubliées, nos deux personnages agissent contre la diminution de notre mémoire collective. Ils racontent car ils savent très bien l’issue de leur voyage intérieur: la mort. La grand mère de la jeune fille s’apprêtent à mourir. Le père et son enfant n’ont plus que six jours avant d’être exterminés. Cette conscience de la mort imminente invective nos deux récitants dans cette course contre l’oubli. Il faut raconter. Vite. Une forme d’urgence les entraine chacun à tester toutes les combinaisons possibles pour laisser une empreinte distincte et visible avant de disparaitre.
Nos choix se sont tournés vers des textes forts, beaux et poétiques. Des textes qui traversent les générations et se répondent dans les problématiques qu’ils soulèvent: A partir de quand bascule-t-on de la colère, de l’indignation, à la résistance? Spectaculaire dans l’intime, bavard et généreux, brûlant d’amour, notre diptyque entremêle passé et présent pour nous questionner sur notre résistance d’aujourd’hui: raconter la grande Histoire à hauteur d’homme, et transformer par la seule parole partagée, des récits d’anonymes en héros ordinaires.Camille Daloz, metteur en scène
* APRES MIDI VALEURS DE LA REPUBLIQUE – Spéciale jeunes dès 12 ans
Mercredi 18 octobre de 14h à 17h
14h Spectacle Mémoire et résistance
15h30 Débats et jeux pour aller plus loin avec Sébastien Dumourtier de Canopé
+ d’infos ICI
Durée : 60 min | A partir de 12 ans | 12€/10€/8€ | Nbr de places limité, inscription sur petitepierre.festik.net
Lauréat de l’appel à projet DILCRAH 2023 – Complicité du Pays d’Art et d’Histoire Grand Auch Coeur de Gascogne
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Association La Petite Pierre – Lieu culturel en milieu rural – Gers
158 chemin de la Petite Pierre 32360 Jegun
———————————————–Selon ses différents projets la Petite Pierre est accompagnée par la DRAC Occitanie, La Région Occitanie, Le Département du Gers, la CAF 32, la Communauté d’agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne, les Communes de Jegun et Castéra-Verduzan, le réseau En rue libre Occitanie, elle bénéficie de postes Fonjep et Fonpeps.
La Cie Kiroul est en résidence permanente sur le lieu.