L’expo de l’été – Cédric Lisle et Emmanuel Duval
L’expo de l’été à La Manufacture réunit deux artistes du Gers aux univers contrastés mais complémentaires !
Cédric Lisle, peintre autodidacte inspiré par le street art, et Emmanuel Duval, sculpteur métal aux lignes épurées. Le premier s’exprime avec instinct et intensité, mêlant encres, collages et bombes de peinture pour explorer nos émotions, notre époque et ses excès. Le second compose des sculptures élancées, nées d’un long travail de recherche, inspirées par des univers artistiques variés. Tous deux cherchent à transmettre une énergie, une réflexion, un élan. Cette exposition croise matière et couleur, abstraction et expression, pour offrir une expérience sensible et singulière. Elle invite à un dialogue entre force brute et poésie, énergie et élégance. Une rencontre artistique inattendue, à la croisée du cœur, de la matière… et du présent.Expo du 7 juillet au 5 septembre 2025 |
Les artistes |
![]() Cédric Lisle est un artiste du cœur, un peintre instinctif dont l’univers mêle Pop Art, Street Art, Art brut et abstrait avec une intensité rare. Originaire du Gers, il a découvert la peinture à 16 ans, mais c’est depuis une dizaine d’années qu’il s’y consacre pleinement. Cette nouvelle vie d’artiste, choisie et assumée, est pour lui un chemin d’apaisement, de création et de sens. Il se distingue par une imagination foisonnante et une attirance profonde pour l’expérimentation. Son travail, à la fois spontané et construit, s’enracine dans une quête émotionnelle sincère. Il aime explorer, chercher, découvrir… peindre pour comprendre autant que pour s’exprimer. L’acrylique, l’encre de Chine, la bombe, le collage, les objets récupérés : tout devient matière à créer, à traduire une émotion, un état d’âme, un regard sur le monde. Ses premières influences ont été décisives. Jean-Michel Basquiat, sa révélation initiale, lui a ouvert la voie d’un art libre, expressif, engagé. Puis sont venus Picasso, Dali, Warhol, dont il admire la précision, la démarche, l’exigence. De ce mélange naît un style personnel, nourri de références mais profondément original. Ce qui relie toutes ses œuvres ; notre époque. Cédric cherche à en capter l’essence, à la questionner, à en révéler les contradictions. Il utilise les clichés contemporains – papiers de magazines, affiches, fragments du quotidien – pour parler de surconsommation, d’écologie, mais aussi d’espoir. Car son message reste lumineux : un appel à la paix, à l’amour, à un monde plus humain. Sa méthode est rigoureuse, presque rituelle. Le processus commence sur ordinateur, où il choisit un sujet central qu’il souhaite iconifier. Il crée ensuite ses pochoirs à la main, avant de passer à l’étape du collage et de la peinture, en ajoutant les détails qui viennent habiller l’ensemble. Chaque œuvre se construit ainsi en trois temps, entre réflexion, découpe et émotion. Cédric peint avec son cœur et ses sensations. Il peint pour vivre pleinement, pour sortir de la routine, pour se surprendre lui-même. Son art respire la liberté, la sincérité et la joie simple de créer. Il rêvait d’une vie différente, plus juste, plus colorée : il est en train de la peindre. Et cela se ressent dans chacune de ses toiles. Sa peinture colore désormais sa vie autant que celle de ceux qui la croisent. Il souhaite inviter chacun à lâcher prise, à s’émerveiller, à ressentir. Car dans ses toiles, il n’y a pas que de l’art : il y a une grande part d’âme intime et personnelle.
Avant de signer ses propres œuvres, Emmanuel a d’abord œuvré dans l’ombre pour d’autres. Il s’est ainsi forgé une solide expérience dans la réalisation de parties techniques, les finitions des sculptures, les supports et les éléments structurels. C’est là qu’il découvre la fonderie de bronze, un univers captivant dont il apprend minutieusement toutes les étapes : alimentation des pièces en cire, coulée du métal, cuisson, démoulage, décochage, jusqu’aux patines finales. Une immersion complète dans les coulisses de la sculpture, qui lui donne peu à peu l’envie de créer pour lui-même. Cette transition vers une pratique personnelle s’accompagne d’un choix esthétique fort. Emmanuel travaille aujourd’hui essentiellement le métal, notamment des profilés neufs, qu’il choisit pour leur pureté et leur potentiel expressif. Il revendique une approche très construite de la création : chez lui, tout commence par le dessin. Il crayonne, esquisse, teste, recommence. Il n’est pas dans l’instinct immédiat mais dans l’élaboration, le tâtonnement patient qui aboutit, enfin, à une forme juste. Pour l’exposition dans le Couloir du Temps, Emmanuel présente une série de douze sculptures épurées, inspirées de postures de danseurs. Leurs lignes fines et élancées évoquent les mouvements du corps saisis dans une forme d’abstraction gracieuse, dans la lignée de Kandinsky et de son travail sur les rythmes et les lignes. Ici, rien n’est vraiment figuratif, et pourtant tout renvoie à quelque chose : chacun peut y projeter son propre imaginaire. Son univers est nourri d’influences multiples – le cinéma fantastique de Tim Burton, les architectures organiques de Gaudí, la rigueur d’Eiffel ou encore les mondes oniriques de Jules Verne. Ces références le nourrissent et résonnent dans ses œuvres comme des échos d’ailleurs. Humble et sincère, Emmanuel se considère comme un sculpteur local, sans prétention, à la recherche d’émotion, de plaisir et de partage. Ce qui le fait vibrer, c’est avant tout la joie de créer, mais aussi le contact avec le public. Les expositions sont pour lui des parenthèses précieuses, des occasions de ressentir, d’échanger, de se nourrir du regard des autres – sans narcissisme, mais avec gratitude. Il sculpte pour donner forme à une idée, à une émotion, et offrir, à travers le métal, un instant suspendu. Si vous souhaitez rencontrer l’artiste pour une interview ou pour un moment de partage, cliquez ici ! |