« LÀ OÙ IL Y A DE L’ART, IL N’Y A PAS DE SOLITUDE » Anton Tchekhov
Faire dialoguer Tchekhov et Jean-Luc Lagarce c’est rendre hommage avec humour et tendresse au monde de la scène et à ses « tricheurs » magnifiques que sont les acteurs, qui rêvent leur vie et réinventent le monde.
Une fin d’après-midi, Celle qui fut une grande star du Music-Hall est déjà en scène avec ses deux acolytes. Ils sont prêts à jouer. Ils attendent le public. Paillettes, chansonnettes, ébauches de pas de danse, et puis les refrains entêtants de Joséphine Baker. Une répétition générale. Des souvenirs de tournée, de triomphes et de ratés. Des amours perdues. Au cœur de la nuit, Comme un fantôme, surgit l’acteur du Chant du Cygne. Encore ivre, il reprendra ses esprits en jouant pour lui seul et son souffleur, les grands rôles qu’il a toujours rêvé de jouer : Hamlet, Othello, le Roi Lear. Quelque chose qui nous soulève, comédiens et public, une raison de vivre mieux. De vivre plus haut. Et qu’importe s’il faut se mentir à soi -même, faire semblant que la réalité est aussi belle que le rêve ! Jouer quand même, le tout c’est d’y croire, d’aimer ce métier coûte que coûte, « Au moins de temps en temps » comme le chante Joséphine Baker.
« NE ME DIS PAS QUE TU M’ADORES MAIS PENSE À MOI DE TEMPS EN TEMPS » |